Le Sommet Mondial sur la Société de l'Information et de la Communication: SMSI
Ca
y est, la deuxième phase du SMSI a eu lieu les 16, 17 et 18 novembre à
Tunis; alors que la première s'était tenue à Genève en décembre 2003.
Ainsi, ce sommet, soutenu par l'Assemblée Nationale de l'Organisation
des Nations-Unies, a permis de régler les problèmes liés à notre
société de l'information en y apportant des solutions jugées
satisfaisantes.
Ce sommet traitant l'ensemble des Nations-Unies, je
ne peux rendre compte de tout cela, je vous propose donc de centrer mon
compte-rendu sur l'utilisation des TIC en Tunisie.
En ce
qui concerne les Technologies de la Communication, le ministre M.
Montassar Ouaili a dit lors de la conférence de presse du vendredi 18
novembre, que le sommet avait répondu à toutes les attentes des pays
participants dans le règlement du problème de le "fracture numérique"
et l'édification d'une société de l'information solidaire. Comment ce
problème a-t-il été traité concrètement pour la Tunisie?
En
matière de TIC, la Tunisie a donc décidé de s'intégrer dans le nouvel
ordre économique et de s'adapter aux mutations technologiques pour
réduire cette "fracture". Elle choisit donc d'adopter des axes
stratégiques de développement visant la généralisation de l'utilisation
de l'internet, afin de mettre à disposition de toutes les couches de la
société tunisienne, les nouvelles applications des technologies de
l'information et de la communication.
Voici quelques uns de ses objectifs:
- le programme "ordinateur familial"
- le programme connexion à internet des établissements d'enseignement et de recherche
- la création de centres publics d'internet
- l'organisation de "caravanes internet" en faveur des régions les plus retirées
- le commerce électronique
- des magasins virtuels
- des moyens de paiement électroniques
- des projets pilotes d'inscription à distance pour les facultés
En
plus de ces objectifs, la Tunisie cherche à développer ses ressources
humaines et mettre en oeuvre une politique conséquente à la recherche
et au développement des TIC.
On peut voir déjà, que le Ministère
des Technologies de la Communication a mis en place un site internet
d'où l'on peut suivre l'actualité des TIC, à l'adresse suivante: http://www.infocom.tn/index.php?id=133
Enfin,
les formations et l'enseignement supérieur ont fait l'objet de 3
décrets. Ceux-ci portent sur la création et l'organisation
administrative, financière et pédagogique de l'école supérieure des
communications de Tunis ainsi que l'institut supérieur des études
technologiques en communication de Tunis également. Le troisième décret
porte sur la création d'un centre d'information, de formation, de
documentation et d'études des TIC.
Ainsi, on voit bien que la
Tunisie s'inscrit, par ses actions, dans les projets de développement
qui se veulent mondiaux; et qu'elle ne désire pas être en reste
évidemment! Il est important à mon sens de pouvoir mettre à disposition
de chacun des outils comme internet, sans qu'il y ait des
"privilégiés"... internet et les technologies de la communication
doivent s'ouvrir à tout le monde. En attendant, je vous laisse avec une
belle photo de la Tunisie pour rêver un peu...
Commentaires sur Le Sommet Mondial sur la Société de l'Information et de la Communication: SMSI
- En Tunisie, le contrôle sur Internet est omniprésent.Je suis désolé de contredire cette vision officielle est idilique de ce que peut être Internet pour les Tunisiens, mais il faut savoir que :
"L’ATI – Agence tunisienne d’Internet – a été créée en 1999. Société anonyme dépendant du ministère des Télécommunications, elle régit le réseau tunisien, gère l’enregistrement et l’administration des noms de domaines. Elle est également en charge des connexions des établissements publics. Seuls deux fournisseurs d’accès à Internet ont le droit de desservir les particuliers : PlaNet et 3S GlobalNet. Ces deux sociétés sont dirigées par des proches de la famille du président Zine el-Abidine Ben Ali – dont sa propre fille.
.....
Human Rights Watch, va plus loin :
" Le régime tunisien s’est doté de programmes, de logiciels et de machines qui scrutent en permanence le contenu des documents et en interdisent l’accès dès qu’un mot clé jugé subversif apparaît "."
Article sur http://www.rsf.org/homennemis.html
Mais le point central de ce sommet a été dominé par la question de savoir qui contrôlera Internet et, en particulier, des pouvoirs de l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers).
Il va peut-être falloir que tu révises un peu ce post))
Bises,
Odakkim - je sais...Et oui, tout ce que tu me dis dans ton commentaire est bien vrai et c'est dommage d'ailleurs pour les tunisiens, qui sont obligés de subir une énorme censure... Je n'ai donc pas à réviser mon post car je n'ai fait que restituer l'information qui m'était donnée. Evidemment, le Ministère ne va parler de cette censure dans son site, alors heureusement que nous ne sommes pas dupes de ce gouvernement, et espérons qu'il en soit de même pour les tunisiens, afin qu'ils n'aient pas trop d'illusions...
Bon courage pour la suite.